Brulocalis a été consulté par le ministre de la Transition climatique, de l’Environnement et l’Energie, Alain Maron, à propos de mesures proposées par le Gouvernement dans le cadre de la crise énergétique. Ces mesures mettent l’accent sur l’exemplarité des pouvoirs publics et s’ancrent dans une perspective d’accélération de la décarbonisation de notre société.

La liste de mesures suivantes sont proposées par le Gouvernement, pour une mise en application avant l’hiver :

  1. Extinction des enseignes lumineuses une heure après la fermeture des établissements ;
  2. Fermeture obligatoire des meubles réfrigérés dans les surfaces commerciales dès 2023 ;
  3. Moratoire sur l’installation d’écrans lumineux à vocation commerciale situés dans l’espace public et les stations de transports en commun, ainsi que, après analyse de l’impact, retrait progressif des écrans existants ;
  4. Interdiction de l’utilisation des chaufferettes dans l’espace public ;
  5. Interdiction des portes ouvertes des commerces chauffés ou climatisés ;
  6. Limitation des plages horaires des publicités lumineuses existantes de 1h à 6h du matin.
     

Les six communes bruxelloises ayant répondu à notre consultation – ainsi que Brulocalis - se montrent favorables aux mesures proposées par le Gouvernement dans le cadre de la crise énergétique et reconnaissent l'aspect incitatif des propositions du Gouvernement régional visant à réduire les consommations d’énergie.

Nous attirons toutefois l’attention sur la mesure 3, dont l’impact financier pour les communes pourrait être important. Dès lors, nous estimons que la question du moratoire, voire du retrait dans un second temps, des écrans publicitaires lumineux doit faire l’objet au préalable d’une analyse d’impact au cas par cas et le cas échéant d’une forme de compensation financière pour les communes dont les budgets sont déjà sous tension.

De plus, Brulocalis souligne que les acteurs économiques - les commerçants en particulier -, ont déjà aujourd’hui suffisamment de mal à endurer le choc des crises successives (COVID, inflation galopante, énergie, etc.) que pour se voir imposer des mesures sévères et des sanctions qui y seraient donc associées. A cet égard, il nous semble que les pouvoirs publics doivent davantage jouer un rôle d’accompagnement et de conseil sur les bonnes pratiques pour les commerces et entreprises.

Nous insistons également sur l’importance de la sécurité dans l’espace public, en rappelant que l’éclairage public (et parfois les enseignes lumineuses) joue un rôle important. Par conséquent, il nous semble essentiel de laisser aux communes la possibilité de déroger le cas échéant à certaines obligations futures en matière d’extinction ou de réduction des éclairages dans l’espace public si la sécurité ou le sentiment de sécurité de la population était mis à mal.

Enfin, nous proposons la mise à l’étude de plusieurs mesures complémentaires, telles que par exemple la réduction ou la suppression d’éclairage extérieur des bâtiments publics, l’extinction obligatoire des éclairages de bureaux au sein des entreprises lorsque ces derniers ne sont pas occupés, ou encore la mise à l’agenda de la question du soutien aux acteurs économiques lors d’un Comité de Concertation.

En marge de ces propositions d’action, différentes mesures ont déjà été prises, notamment concernant l’éclairage public et les illuminations de Noël. En outre, une circulaire visant à plus de sobriété énergétique au sein des pouvoirs publics de la Région a été envoyée par le Ministre Bernard Clerfayt aux communes, CPAS et intercommunales de Bruxelles.

Le Ministre Clerfayt a également entamé un tour de table avec les communes concernant le cas particulier des piscines publiques, particulièrement énergivores et donc encore plus coûteuses aujourd’hui mais jugé d’un intérêt social prioritaire par les communes. L’objectif est d’étudier toutes les réductions de coûts envisageables notamment au travers d’une forme de mutualisation de certains coûts et d’une maximisation des équipements existants.