Ce mercredi 23 novembre, Brulocalis organisait, dans la cadre de ses activités en matière de démocratie locale et participative, un atelier ayant pour thématique les conseils de quartier, les assemblées citoyennes et tous les outils du même acabit.

Nous avons eu le plaisir d’écouter plusieurs présentations d’initiatives locales mises en place au sein des communes d’Auderghem, d’Etterbeek et de Saint-Gilles et du CPAS de Saint-Gilles. Nous avons notamment abordé le fonctionnement de ces outils de concertation citoyenne, leur contexte, leurs défis et leurs résultats. L’atelier a réuni 32 participant.e.s issus de 16 communes.

En effet, un réel regain d’intérêt et une multiplication des initiatives concernant la participation citoyenne ont été constatés ces dernières années. Les crises successives que nous connaissons tous et toutes ont mis en lumière le besoin impératif de redorer l’image de la démocratie, de lui donner un nouveau souffle et de reconnecter le politique et le citoyen.

Sans avoir la prétention ou l'intention de brosser un tableau complet de la participation citoyenne en Région bruxelloise (qui ne se résume pas qu’aux conseils de quartiers), les orateurs ont amené sur la table quelques exemples très concrets de leurs expériences dans le but d’échanger, de partager les bonnes pratiques et de s’inspirer les uns des autres.

Vous retrouverez ci-dessous quelques recommandations générales qui ont été formulées oralement lors des interventions. Cette liste ne prétend pas être exhaustive et ne suit pas d’ordre d’importance. Elle a pour objectif de dresser un rapide aperçu des conclusions issues des échanges ayant eu lieu lors de l’atelier : 

  1. S’assurer de l’implication du Collège et sensibiliser l’ensemble des services de la commune car ces derniers seront plus que probablement impliqués selon les projets sélectionnés par les citoyens ;
  2. Prévoir une liste de participants de réserve dans le cas où un.e ou plusieurs participant.e.s ne pourrai(en)t plus assister aux réunions ;
  3. L’emploi du tirage au sort stratifié pour permettre une meilleure représentation de la population ;
  4. L'appel à un facilitateur externe permettant d’avoir un avis expert et neutre mais également une aide pour la préparation et l’organisation des réunions, de façon à être une zone “tampon”. 
  5. Il est important que le facilitateur apporte une attention toute particulière à la participation de tou.te.s les personnes présentes, particulièrement des personnes plus timides et/ou effacées, aux personnes ne parlant ni le français, ni le néerlandais, etc.  
  6. Une attention particulière quant à la date de lancement de telle initiative est vivement recommandée (le lancement avant les vacances d’été est déconseillé) ;
  7. Il est conseillé de tenir le Collège mais également les différents services impliqués au courant des discussions du conseil de quartier et d’organiser un suivi régulier. En pratique, il est possible qu’un service soit impliqué dans la réalisation du projet sélectionné par le conseil de quartier mais qu’après un temps, le projet change et que d’autres services doivent se joindre au projet en cours de route ;
  8. Il est essentiel de préciser le pouvoir d’action de telles initiatives et de le communiquer clairement. Par exemple : qu’est-ce qu’une recommandation ? Est-ce que la commune est obligée de la suivre ? Ce n’est pas un moyen pour se substituer au politique. Le rôle de chacun doit être précisé et clair pour tous les intervenants du projet ;
  9. Une attention particulière doit être portée au processus pédagogique utilisé, de façon à permettre aux citoyen.ne.s de mieux comprendre les enjeux de la commune, son fonctionnement et ses contraintes et inversement, permettant au politique de mieux comprendre les besoins et attentes de ses citoyen.ne.s ;
  10. Il est nécessaire d’évaluer les processus mis en place avec les citoyen.ne.s à l’aide d’indicateurs pertinents ;
  11. Il est possible de canaliser les réunions en déterminant à l’avance avec les citoyen.ne.s, 2-3 thématiques sur lesquelles le conseil de quartier va travailler ;
  12. La convivialité de ces réunions est un facteur essentiel à la fidélisation du public. Ces réunions permettent aux citoyens d’un même quartier/ d’une même commune de faire de nouvelles connaissances et d’échanger sur les thématiques propres au territoire concerné.