Le 11 octobre, les secrétaires communaux et les responsables de projets des différentes communes bruxelloises se sont retrouvés dans les locaux de Brulocalis pour une séance d’information et échange sur les projets européens. David Neuprez, secrétaire communal à Schaerbeek, Michel Vayssié, DGS de la Ville de Lille, et Krist Poffyn, subsidiologue à la Ville de Gand, ont partagé leur expérience en la matière.

Corinne François, directrice de Brulocalis, a ouvert la séance en présentant la mission Europe de Brulocalis comme « un travail qui vise à sensibiliser, informer et former les communes sur les projets européens ». Davide Lanzillotti, nouveau conseiller Europe au sein de l’Association, a illustré les possibilités de financement principales pour les communes et l’intérêt de la participation aux projets européens.

David Neuprez a parlé de « potentiel sous-exploité par les communes bruxelloises » malgré la proximité aux institutions et associations européennes. « Les programmes existants sont certes complexes et le système de soumission des candidatures fort bureaucratique, mais le travail sur un projet européen enrichit véritablement le personnel sur le plan humain et professionnel, et il apporte une réelle plus-value à la commune ». Le projet "EU2020 going local" a été utile, par exemple, à la conception du plan climat à Schaerbeek.

Krist Poffyn a présenté les « succès européens » de la Ville de Gand et tout ce que l’administration communale a pu mettre en place pour exploiter au mieux les possibilités offertes par l’Europe. « Gand a gagné quelques millions d’euros grâce au projet ELAN sur la mobilité durable ». Pour un bon suivi des projets européens, l’administration gantoise à bien outillé ses fonctionnaires et modifié son organisation interne. « Dans l’organigramme de notre administration, la proximité du département en charge des projets au secrétaire communal est un facteur de succès ».

Michel Vayssié a expliqué qu’un développement similaire a eu lieu à la Ville de Lille, qui a récemment obtenu un financement européen important pour le projet TAST’IN FIVES. « Pour être gagnant, il faut être à l’avance sur beaucoup de choses, avoir une stratégie, savoir par exemple quand les appels plus pertinents pour la commune vont être publiés afin de planifier le travail ». Il a ajouté que « c’est formidable d’avoir une association comme BRULOCALIS qui a créé une mission projets européens pour la mutualisation des expériences communales et le développement des compétences en la matière ».

A la demande de conseils pratiques pour des communes moins grandes que celles représentées par les orateurs, les réponses ont été fort intéressantes. « Il n’est pas question de taille, mais d’ambition » a dit Michel Vayssié, en suggérant de « ne pas être trop ambitieux au début mais de tirer les enseignements de ce qui est fait ailleurs ». Selon Krist Poffyn « il faut commencer quelque part et ce n’est pas grave de faire des erreurs », le plus important étant d’ « entrer dans des réseaux européens comme EUROCITIES ». David Neuprez a conclu en disant que « c’est juste une question d’organisation et de réflexion au sein de l’administration ».

Tous les participants étaient d’accord sur le fait que le soutien politique est indispensable pour pouvoir mener ce type de projets.