La Région bruxelloise compte aujourd’hui environ 100.000 étudiants, soit près d’un habitant sur dix. Un groupe d’individus particulièrement exposé à la précarité, et qui fut naturellement fragilisé au cours de ces dernières années riches en crises (inflation, COVID, crise énergétique, etc.) Cette réalité représente évidemment un défi de taille pour les acteurs sociaux locaux et régionaux. Quelles solutions et quelles perspectives se dessinent pour l’avenir ?

Bruxelles fait actuellement face à une crise sociale. Une crise qui s’implante profondément et qui touche toutes les strates de la population, mais certaines d’entre elles se trouvent particulièrement exposées et impactées. C’est le cas de la communauté étudiante, qui doit aujourd’hui composer avec une succession de crises depuis plusieurs années tout en étant bien trop souvent démunie. Car c’est aujourd’hui un tier des étudiants qui est confronté à cette précarité en Belgique. La question se pose dès lors de savoir quelles pistes peuvent être suivies pour les aider à pallier ces difficultés.

Une première nécessité est de rappeler que les étudiants disposent comme toutes et tous de droits, notamment à l’intégration sociale, à l’accès aux études et à un cadre de vie décent. Des droits qui ne sont pas toujours revendiqués ou correctement appliqués en Belgique. Si notre pays a déjà mis en place plusieurs mesures à cet effet (comme le Projet Individualisé d'Intégration Sociale), il reste encore du chemin à parcourir avant d’arriver à un modèle parfaitement inclusif, accessible et équitable.

Un chemin d’autant plus long pour la Région bruxelloise, où le nombre d’étudiants ayant recours aux PIIS varie du simple au triple selon les Communes, illustrant de grandes disparités quant à la précarité (et probablement aussi quant au traitement des individus d’un CPAS à un autre).

Plusieurs pistes émergent pour améliorer la situation : un meilleur financement des institutions, un meilleur accompagnement des personnes issues de milieux peu diplômés, une amélioration du système de bourse, une égalisation du niveau de préparation entre les différents groupes d’individus, une simplification et harmonisation des démarches administratives…

L’appel des acteurs de terrain est en tout cas pressant, indiquant que la situation, conjuguée au contexte socio-économique, tend à se détériorer. Un appel qui souligne, encore une fois, la nécessité de travailler tous ensemble entre acteurs pour pouvoir être efficaces et aborder la question de la précarité étudiante dans son ensemble.

Présentation des orateurs

  1. Le droit à l’intégration sociale, le statut étudiant – Les conditions d’octroi – Les règles de compétences et le PISS étudiant.
     

Par Estelle DEVRIES, juriste au SPP intégration sociale.

Extrait Youtube

  1. La situation des étudiant.es, en partant de la question de l’autonomie des étudiant.es et du droit d’accès à l’enseignement supérieur, de l’égalité entre celles et ceux qui sont usager.ères des CPAS et les autres, de l’impact de certaines contraintes sur la poursuite des études et de l’articulation compliquée entre action du CPAS et action de l’institution d’enseignement supérieur.
     

Par Renaud MAES, Sociologue et professeur d’Université.

       Extrait Youtube (seconde partie ici)

  1. Le Revenu minimum pour étudiants – Le job étudiant – La question de la durée des études (à partir de quand le CPAS peut-il estimer qu’on est plus étudiant ? à partir de l’arrêt de l’aide la cfwb ? Qui paie quoi ?) – La nécessité d’harmonisation des pratiques ? Quid de l’équité – Un accent particulier sur le cas des étudiants du secondaire.
     

Par Philippe DEFEYT, économiste, ancien président du CPAS de Namur.

      Extrait Youtube

  1. Coût des études – Précarité étudiante – Projet consacré à l’augmentation des heures de travail des étudiants de 475 heures à 600 heures à partir de 2023.
     

Par Emila HOXHAJ, Présidente de la Fédération des Étudiants Francophones.

Extrait Youtube
 

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