Cette note synthétise les avis de la Fédération des CPAS bruxellois et est destinée aux autorités et au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle fait suite à la publication de la déclaration de politique communautaire (DPC) adoptée le 19 juillet par le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Tout en prenant acte de la DPC fixant les grandes lignes et priorités de la législature 2024-2029, La Fédération des CPAS bruxellois exprime, à travers cette fiche de négociation, son positionnement par rapport à une série de matières ayant un impact direct ou indirect sur les CPAS bruxellois.

Publiée en complément du mémorandum de la Fédérations des CPAS bruxellois, cette analyse se veut constructive surtout lorsqu’on sait que les CPAS et les administrations de la FWB interviennent dans beaucoup de domaines complémentaires, notamment :

  • l’intervention dans les aides destinées aux étudiants et plus globalement la question de la précarité étudiante,
  • les aides octroyées aux jeunes en difficulté sociale
  • ou encore dans les frais scolaires (cantine, matériels didactiques), etc.

Plusieurs chantiers de collaboration en vue d’une meilleure coordination des aides entre les deux secteurs sont d’ailleurs en cours. C’est ainsi le cas du travail de rapprochement entre travailleurs sociaux des CPAS et de ceux des établissements d’enseignement supérieur avec comme interlocuteur principal la commission vie étudiante, démocratisation et affaires sociales (CoVEDAS - ARES) ou encore les travaux sur le futur protocole de collaboration entre les CPAS et l'administration générale de l'aide à la jeunesse et du centre pour mineurs dessaisis (AGA cmd).

Cette dynamique de travail en synergie permettra assurément de distribuer les aides sociales de manière plus coordonnée et plus efficace dans l’intérêt des bénéficiaires qui sont très souvent communs aux deux institutions (étudiants, jeunes en décrochage ou en situation de précarité, jeunes en danger ou en transition minorité/majorité, etc.).

Le contexte est celui d'une crise marquée pour les pouvoirs locaux bruxellois, tant les communes que les CPAS. En effet, les CPAS - et plus encore bruxellois - font face à une flambée des demandes, alors que la plupart des communes voient leurs finances se dégrader, jusqu'à parfois leur mise sous tutelle financière régionale (c'est le cas pour 10 communes bruxelloises sur 19) .

Or, le centre public d’action sociale est une institution d’aide sociale qui relève du régime assistanciel. Il s’agit du « dernier filet de la sécurité sociale ». Localisé territorialement au niveau de chaque commune pour être plus proche du citoyen, le CPAS connait aujourd’hui de sérieuses difficultés financières et peut-être même existentielles.

Dès lors, la Fédération des CPAS bruxellois surveillera attentivement toute décision politique susceptible de porter atteinte plus encore aux finances locales.

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