Depuis plusieurs années, des services de médiation se développent au sein des communes belges dans de multiples champs de la vie interpersonnelle, sociale et communautaire.

On constate ainsi l’émergence et la coexistence de divers services publics, qui recoupent différentes appellations : services de médiation communautaire, citoyenne, sociétale, médiation de conflits, de quartier, de proximité, de voisinage, médiation en matière de sanctions administratives communales, de médiation locale, ou encore de médiation scolaire. 

Il ne faut pas confondre ces services offerts par les communes aux citoyens pour régler leurs conflits entre citoyens (famille, voisinage, etc.) ; et les services offerts par la médiatrice régionale (ombudsman), et par quelques communes, qui interviennent quand un citoyen a un problème avec l’administration.

Le développement de ces services (disons de médiation citoyenne) démontre la volonté des autorités politiques de promouvoir la médiation comme un mode spécifique de régulation sociale et de gestion de conflits préventive et curative. 

Dans ce contexte, des services publics belges de médiation, appuyés par BeFUS asbl (Belgian Forum for Urban Security), le SPF Intérieur (Direction générale Sécurité & Prévention) et le SPP Intégration sociale, ont souhaité mener une action conjointe de valorisation et de promotion de la médiation auprès des autorités locales du pays. 

Plusieurs actions ont déjà été menées jusqu’à présent par le comité de pilotage du projet, composé de médiateurs de quartier, voisinage, conflits, médiateurs SAC et médiateurs scolaires, tous issus de services publics locaux de médiation ; notamment :

Depuis lors, le comité de pilotage a œuvré à la rédaction d’une charte appelée « Villes et communes médiation », destinée à reconnaitre, faire reconnaitre et à encadrer le travail des médiateurs de ces différents services. Elle poursuit les objectifs suivants :

  • définir ce que vise le terme « médiation » 
  • soutenir le travail des médiateurs œuvrant au niveau local 
  • mettre l’accent sur le cadre déontologique des médiateurs 
  • sensibiliser le citoyen à l’existence de la médiation 
  • encourager le développement d’une culture de la médiation
     

Cette charte a été signée par Annelies Verlinden, Ministre de l’Intérieur, par Catherine Moureaux, Présidente de l’ASBL BeFUS et par Michèle Guillaume-Hofnung, Professeure des facultés de droit et Directrice de l'Institut de médiation IMGH qui a accepté de prêter sa définition de la médiation.

L’ensemble des Bourgmestres a été invité à adhérer à cette charte, qui est un pas important pour la reconnaissance, la pérennisation et le développement de nos services de médiation publics dans nos villes et communes. Ils peuvent y adhérer jusqu’au 31/03/2023 en signant la Charte et en la renvoyant à l’adresse suivante : info@urbansecurity.be.

Ensuite, les signatures des villes et communes adhérentes seront mises à l’honneur sur les sites web des organisateurs et chaque commune aura l'opportunité de la potentialiser.