Une étude régionale pointe le besoin de 79 écoles nouvelles à créer dans les cinq ans pour faire face à l'accroissement démographique.

Le Bureau du Plan a calculé que la population bruxelloise augmenterait de 200.000 habitants d’ici 2020. A la Région, on a affiné cette prévision pour en conclure que ce chiffre sera sans doute atteint dès 2018. Le Gouvernement s’emploie à en tirer les conséquences qui s’imposent politiquement.

Ainsi, le Gouvernement a demandé à l’Institut bruxellois de statistiques de réaliser une étude sur les besoins en infrastructures scolaires.

Création d’écoles : urgent


Il en ressort que pour les cinq prochaines années, ce sont pas moins de 79 écoles nouvelles qui devraient être créées pour remplir la demande de population en âge de scolarisation.

Le besoin se répartit comme suit :
  • 34 écoles maternelles (d’environ 200 places chacune). Les besoins les plus criants se font sentir dans les communes de Saint-Josse, Saint-Gilles, Schaerbeek, Molenbeek, Forest, Ixelles et Evere qui ne disposent pas de place suffisante à accueillir la seule population locale. On attend une demande de 7.265 enfants supplémentaires dans les cinq prochaines années sur l’ensemble du territoire régional, soit une croissance de 14 %.
  • 39 écoles primaires (d’environ 300 places chacune). Les besoins les plus criants se font sentir dans les mêmes communes, auxquelles se rajoutent Watermael-Boitsfort et Berchem Sainte-Agathe. On attend une demande de 10.923 écoliers supplémentaires dans les cinq prochaines années sur l’ensemble du territoire régional, soit une croissance de 14 %.
  • 6 écoles secondaires (entre 700 et 1000 places chacune). La mobilité des élèves du secondaire étant supérieure à celles des écoliers du primaire et de la maternelle, les besoins sont différemment situés mais l’offre est néanmoins insuffisante à Berchem, Molenbeek, Forest, Saint-Josse, Schaerbeek, Evere et Auderghem. On attend une demande de 4.702 élèves supplémentaires dans les cinq prochaines années sur l’ensemble du territoire régional, soit une croissance de 6 %.
Et pour la période 2015-2020, la croissance continuerait encore, quoique légèrement ralentie. L’afflux massifs d’enfants dans le réseau maternel et primaire de la période 2010-2015 se transformera logiquement en afflux vers le réseau secondaire.

La réponse politique


L’étude commandée par le Gouvernement est une première étape, permettant de débroussailler le terrain en identifiant, localisant et quantifiant les besoins.

Le Gouvernement souhaiterait développer un plan d’investissements scolaires dont les modalités seront à discuter après les vacances de Pâques lors d’une table ronde avec les communautés.

Parmi les premières pistes esquissées par Charles Picqué, on relève des partenariats à creuser pour reconvertir une partie du parc de bureaux en établissements scolaires. Cette idée permettrait de pallier au manque de terrains disponibles dans certaines communes. La reconversion pourrait s’opérer via des incitants fiscaux. Une autre piste consisterait à insérer la question de nouveaux bâtiments scolaires dans les projets de contrats de quartier. Il faudrait également entreprendre un inventaire des possibilités d’extension des infrastructures actuelles.

La problématique des infrastructures scolaires fait logiquement suite à celle qui a abouti au Plan crèches. Elle devra être prise en compte, a précisé le Ministre-Président, dans le prochain PRD qui se basera sur l’évolution démographique attendue pour en tirer les lignes de développement qui s’imposent.

Plus d’info


L’étude sur l’impact de l’essor démographique sur la population scolaire à Bruxelles est en cours de finalisation et sera bientôt disponible sur www.statbru.irisnet.be