Du 18 au 22 février, les représentants des 8 communes, belges et sénégalaises, actives dans le cadre du programme de CIC se sont retrouvés à Berchem Sainte Agathe pour faire le point sur le travail qu'ils ont commencé il y a maintenant 5 ans pour les plus anciens.

Les 3 communes bruxelloises (Anderlecht, Berchem Sainte Agathe, Molenbeek) et une commune wallonne (Gesves) avec leur commune sénégalaise partenaire se sont réunies 4 jours durant pour des longs travaux en plénier, en sous-groupe et en partenariat, où concentration, partage, mais aussi respect et convivialité étaient les maîtres mots.

Capitaliser les bonnes pratiques

Comme leurs collègues de l’atelier Maroc (14-18 décembre) et de l’atelier RDC (4-8 février) précédemment, les participants avaient comme objectifs,

  • d’abord de capitaliser les bonnes pratiques engrangées durant la première phase pluriannuelle 2008-2012 du Programme CIC

 

  • et, ensuite, de lancer les travaux en vue de préparer une nouvelle phase programmatique.
     

Le Sénégal, cet inconnu

Si la coopération communale avec le Sénégal, de prime abord, parait, parfois, moins évidente que pour d’autres pays prioritaires de la coopération belge au développement, au vu des liens historiques, culturels et communautaires moins ténus ou enracinés, il s’agit pourtant d’une coopération très riche et innovante à plus d’un titre.

C’est en ce sens que les différentes autorités présentes, Ambassade du Sénégal, Coopération belge (DGD), Wallonie Bruxelles Internationale, Autorités locales belges et Sénégalaises, se sont en tout cas exprimées, successivement tout au long de la semaine de travaux.

 

Un appui transversal

Déjà, rappelons-le, le Programme de CIC au Sénégal, vise à ce que les collectivités locales partenaires du Sénégal renforcent leurs capacités à planifier, à gérer et à structurer le processus de développement local.

Cette intervention sectorielle repose peut-être davantage sur une vision plus transversale de l’appui institutionnel, et en apparence moins concrète.

Pourtant, la maitrise d’outils de développement (Plans locaux de développement, Bureau de Développement Local), la coordination des acteurs locaux (publics, privés ou de la société civile) ou la stimulation et l’accompagnement de projets socio-économiques productifs, sont des éléments fondamentaux dans la lutte contre la pauvreté à l’échelle d’un territoire.

 

Un premier bilan

Les travaux auront mis en avant au niveau du bilan que tous les partenariats, sans exception, ont connu des changements majeurs au cours des années de participation au Programme.
Citons parmi ceux-ci

  • la dynamisation du tissu socio-économique local,

 

  • la reconnaissance et la confiance des populations dans le savoir-faire et le rôle de l’institution locale dans l’appui au développement local,
  • le renforcement de la participation des citoyens ou groupe de citoyens dans la vie de la commune.
     

Un Fonds communal de développement local

De son côté, l’innovation s’est traduit notamment par la mise en place dans ce Programme au Sénégal, d’une expérience pilote de Fonds communal de développement Local.

Un instrument d’expérimentation du renforcement des capacités de la commune qui, par le système de micro-crédit auprès de porteurs projets cibles vient soutenir les initiatives de développement local.

 

Une décentralisation dynamique

Ensuite, le Sénégal, dans la sous-région d’Afrique de l’Ouest constitue, sans nulle doute, un exemple d’une décentralisation dynamique, où les réformes institutionnelles associent les acteurs dans la réflexion et la recherche d’une plus grande autonomie et efficacité dans les services de base à la population, comme en a attesté lors de nos travaux la présentation de la réforme de la décentralisation.

A l’échelon communal, d’ailleurs, les exemples des nombreuses initiatives de participation citoyennes évoqués lors de nos discussions ou la mise en place au Sénégal d’un « label de certification citoyenne de la bonne gouvernance locale » témoignent d’une réelle vigueur démocratique.

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Au bout de ces 4 jours de travaux, on retiendra, en guise de conclusion, l’étonnement exprimé par certains partenaires, lors de la capitalisation, devant la variété des changements intervenus … et quelque fois même inattendus ou inespérés. C’est encore là le plus beau des résultats, des impacts qui dépassent les attentes.