Le 21 juin 2023, la Fédération des CPAS bruxellois s’est positionnée sur l’avant-projet d’ordonnance Bruxelles numérique et sa transposition aux pouvoirs locaux, et en particulier aux CPAS bruxellois.

Dans son avis, remis à l’attention du Ministre Clerfayt, en charge de la Transition numérique, et de M. Maron, chargé du Social et de la Santé au Collège de la COCOF, la Fédération des CPAS bruxellois a relevé les sept observations suivantes :

  1. Il est nécessaire de pouvoir garantir un public, un fonctionnement et une méthodologie d’accompagnement psychosocial propres aux CPAS ;
  2. Une consultation des pouvoirs locaux, particulièrement les CPAS, doit être effectuée ;
  3. Des points de contact alternatifs au numérique tels que les guichets physiques doivent être maintenus ;
  4. Un soutien financier et matériel aux CPAS doit être de mise en vue de favoriser l’inclusion numérique des usagers en situation de précarité numérique ;
  5. Le consentement de l’usager doit être garanti ;
  6. Le droit pour les usagers de recourir ou non à l’eBox doit également être assuré et le risque du non-recours aux droits sociaux doit être pris en compte ;
  7. La question du traitement des données personnelles et des risques liés à la cybersécurité.

Pour formuler ses observations, la Fédération des CPAS bruxellois s’est appuyée sur les renseignements tirés du colloque en ligne qu’elle a organisé le 18 mai 2022 avec comme thématique « L’accompagnement psychosocial des usagers des CPAS bruxellois à l’épreuve du numérique ». Celui-ci poursuivait cinq objectifs :

  1. Maintenir un accompagnement psychosocial de qualité au niveau des CPAS bruxellois dans un contexte de crise sanitaire et post-covid ;
  2. Faciliter l’accès aux droits sociaux des usagers des CPAS bruxellois en encourageant à la fois leur accessibilité physique aux espaces d’accueil des centres et le contact physique avec leurs travailleurs sociaux pour maintenir leurs liens sociaux ;
  3. Sensibiliser le monde politique à déployer les moyens nécessaires pour permettre aux CPAS bruxellois de disposer de leurs espaces numériques propres, et ce afin de favoriser l’inclusion numérique de leurs différents publics (personnes en parcours d’insertion socioprofessionnelle, mais aussi l’ensemble des bénéficiaires d’aide accompagnés au niveau des services sociaux généraux) ;
  4. Sensibiliser les dirigeants des administrations des CPAS sur les différents degrés de fracture numérique en vue d’améliorer l’accessibilité numérique de leurs publics ;
  5. Favoriser une collaboration saine entre les travailleurs sociaux des CPAS et leurs usagers en privilégiant un accompagnement psychosocial en présentiel (permanences sociales, visites à domicile) plutôt qu’à distance (contact téléphonique, entretiens téléphoniques, etc.).