Quels sont les différents aspects des violences conjugales ?
Les violences conjugales sont une série de violences intervenant entre partenaires ou ex-partenaires intimes. Les violences conjugales recouvrent une multitude de réalités et renvoient à un large panel d’expériences : - Violences physiques ;
- Violences psychologiques ;
- Violences sexuelles ;
- Violences économiques ;
- Violences administratives ;
S'il est relativement aisé de distinguer les violences en différentes catégories, dans la pratique, elles s'exercent souvent de manière simultanée. Ces violences peuvent mener jusqu'au : - Féminicide intime = « l'homicide volontaire d'une femme commis par un époux ou par un petit ami, actuel ou ancien ou homicide » (OMS, 2012)
- Suicide forcé = « situation où les femmes sont victimes de la violence psychologique de leur partenaire et se donnent la mort, conduites à cela par la manipulation et l'emprise, et pas la souffrance qu'elles éprouvent » (Y. MELLUL et al, 2022)
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Qu’entend-on par les termes « contrôle coercitif » ?
Il s’agit de la façon d’utiliser des moyens abusifs pour dominer et contrôler une personne dans une relation. Cela va au-delà des violences physiques et inclut des tactiques visant à restreindre la liberté et l'autonomie de l'autre (E. STARK, 2020). Quelques exemples de micro-régulations : - Isoler une personne de ses amis et/ou de sa famille ;
- Gérer son temps ;
- Contrôler ses finances ;
- Contrôler les endroits où elle peut aller ;
- Contrôler les habits qu'elle peut porter ;
- Lire ses messages ;
- Menacer ses proches.
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Que recouvrent les termes « violence intrafamiliale » ?
Est considéré comme violence intrafamiliale, « toute forme de violence physique, sexuelle, psychique ou économique entre membres d’une même famille, quel que soit leur âge ». Les termes « lien familial » peuvent regrouper des situations différentes : ascendant, descendant ou collatéral au deuxième degré, certains liens de fait, les époux ou les personnes cohabitant ou ayant cohabité et entretenant ou ayant entretenu une relation affective et sexuelle durable, ainsi que les descendants et ascendants des partenaires habitant ou ayant habité avec eux. Base légale : voir la circulaire COL 4/2006 (circulaire commune du ministre de la justice et du collège des procureurs généraux relative à la politique criminelle en matière de violence dans le couple).
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Comment reconnaitre les signes et les différentes formes de violences conjugales ?
Il existe plusieurs outils qui peuvent vous aider à reconnaitre les signes et les différentes formes de violences conjugales. Nous reprenons ci-dessous plusieurs exemples : - La roue du pouvoir et du contrôle : il s’agit d’un outil développé dans le cadre d’un programme d’intervention auprès d’hommes auteurs de violences conjugales. Cet outil permet de cerner l’ensemble des comportements abusifs et violents utilisés par un agresseur pour établir et maintenir le contrôle sur sa partenaire.
- Le violentomètre : il s’agit d’un outil d'auto-évaluation visuel avec 23 questions rapides à se poser permettant de repérer la présence ou menace de violences sexistes et sexuelles et de mesurer si la relation de couple est saine ou non.
- Le violentomètre économique: il s’agit d’un autre outil d’auto-évaluation car la violence peut pendre plusieurs formes, notamment économique
- Le cycle de la violence conjugale : cet outil souligne le caractère répétitif des violences. Les différentes phases du cycle permettent d’identifier les moments clés de la dynamique.
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Quels sont les premiers réflexes à avoir en cas de détection potentielle ?
Pensez à garder toutes les preuves : constat de blessures, constat psychologique, sms, WhatsApp, lettres, photos… ainsi que les constats/attestations personnels de la victime. Il ne faut pas non plus hésiter à prendre contact avec des spécialistes. (Voir la question : Existe-t-il des organisations à contacter afin d’avoir des informations complémentaires, des conseils sur comment accompagner une personne victime de violences conjugales ?)
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Existe-t-il une check-list pour les professionnels de première ligne ?
Lors de la formation dispensée en décembre dernier par Casa Legal, une check-list a été présentée aux participants, reprise ci-dessous. Il est à noter que l’on ne peut (et l’on ne doit) résoudre le problème seul, mais c’est grâce à une première action que des spécialistes peuvent intervenir. Accueillez la personne :- Mettez-la à l’aise en lui offrant un verre d’eau/thé/café.
- Si la personne est accompagnée, tentez de la voir seule d’abord.
- Présentez-vous.
- Rappelez-lui la confidentialité de vos échanges.
- Demandez si la personne préfère un récit libre ou des questions ciblées.
- Accueillez les différentes émotions présentes.
- Si la personne ressent de la culpabilité : déculpabilisez-la ; renvoyez-lui que ce qu’elle a vécu n’est pas sa faute.
- Soulevez que la démarche est très courageuse et que c’est la bonne chose à faire, soutenez sa démarche.
- Respectez la demande de la personne.
- Si la personne ne veut pas être sécurisée, renvoyez votre propre inquiétude tout en respectant son rythme à elle.
- Faites un rappel à la norme (même pour la victime).
Vérifiez la demande de la personne :- Est-ce que la personne est prête à partir de chez elle ?
- Est-ce qu’elle veut partir maintenant ?
- Est-ce qu’elle veut préparer sa fuite ?
- Est-ce qu’elle est en sécurité ?
En cas d’urgence :- La sécurité : est-ce que la personne se sent en sécurité ? Et ses enfants ?
- Si oui : voir la suite
- Si non : il faut la mettre en sécurité
- Y a-t-il une personne ressource dans sa famille/amis/…
- Samu social/ centres d’accueil
- appeler le Centre de prévention des violences conjugales et familiales (CPVCF).
- Lui rappeler ses droits
- Il n’est pas possible de tout organiser dans une première rencontre, qu’est-ce qui est urgent pour la personne ?
- Est-ce que la personne est toujours en contact avec son agresseur ?
- Quel est le réseau qui intervient déjà pour soutenir la personne (entourage et/ou intervenants psycho-sociaux) ?
Si la personne n’est pas prête à partir :- Si la personne ne veut pas partir de chez elle, elle peut être mise en contact avec le CPVCF.
- Il faut donner à la personne tous les numéros d’urgence (fiche numéro urgence : CPVCF, police, ambulance…)
- On peut faire un plan d’action : que faire en cas de violences ?
- Réseau relationnel : plusieurs personnes ressources où aller / contacter.
- Numéros d’urgence.
- Vérifiez le réseau social de la personne : les lieux ressources, médecin traitant, AS ; et les possibilités d’hébergements, etc.
Si le suivi continue avec la personne :- Comment contacter la personne : faut-il revenir vers elle ou l’inverse ? Est-ce qu’on peut contacter une personne de confiance ?
- Vérifiez si le téléphone de la personne est sécurisé (car souvent le téléphone est contrôlé par l’agresseur)
Est-ce que la personne a un avocat ou une avocate ?- Si la personne souhaite un avocat, renvoyez-la vers :
- Casa legal ;
- La liste spécifique des avocats du Barreau de Bruxelles.
Voir notamment la partie relative à l’aide juridique reprise ci-dessous. Si la personne veut déposer plainte :- D’abord voir un avocat avant la plainte : pour préparer la personne, lui expliquer ses droits, préparer l’administration des preuves, accompagner la personne lors de l’audition.
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Quels sont les comportements à adopter en cas de soupçon de mise en danger du bien-être de l’enfant ?
La personne qui soupçonne un cas de maltraitance d’enfant a tendance à vouloir réagir le plus vite possible. Il convient toutefois de respecter les principes suivants : - N’agissez pas précipitamment / Écoutez et observez attentivement.
- N’essayez pas de jouer les détectives en posant des questions suggestives.
- Notez mot pour mot les déclarations des enfants (avec les dates) et les questions que vous leur avez posées (contexte des déclarations).
- Consignez vos observations par écrit et dans l’ordre chronologique (avec les dates).
- Faites-vous aussi aider, par exemple par la direction scolaire ou par les services susmentionnés.
- Faites preuve de discrétion quant à vos soupçons et impressions.
- Planifiez minutieusement chaque étape avec l’aide de spécialistes.
Vous ne pouvez et ne devez pas résoudre le problème seul, mais c’est grâce à vous que des spécialistes peuvent intervenir. Télécharger cette liste au format PDF
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Que faire si l’on recueille la parole d’un enfant ?
Il convient de respecter les principes suivants : - Écoutez-le patiemment, sans l’assaillir de questions.
- Ajoutez foi à son récit.
- Assurez-le de votre discrétion sans toutefois promettre prématurément de garder le secret (ce ne serait pas indiqué dans certaines circonstances).
- Ne donnez pas l’impression à l’enfant que ses déclarations vous choquent (ne montrez pas de réactions démesurées, de façon verbale ou non verbale).
- Remerciez-le de sa confiance, félicitez-le en insistant sur l’importance de parler à quelqu’un.
- Prenez clairement position contre la violence.
- Rendez-le attentif au fait qu’il n’est pas responsable de la situation difficile qu’il vit à la maison ou ailleurs ; les enfants ne peuvent pas aider, et ce n’est d’ailleurs pas leur rôle.
- Demandez-lui ce qui pourrait l’aider.
- Indiquez-lui à qui il peut s’adresser et établissez le premier contact entre lui et le service approprié, par exemple le travail social en milieu scolaire ; maintenez toutefois une distance professionnelle (en vous abstenant p. ex. d’emmener l’enfant à votre domicile).
- Dans la mesure du possible, ne faites rien sans que l’enfant ait donné son consentement. Discutez avec lui des prochaines démarches à entreprendre et informez-le des résultats.
- Faites preuve de transparence quant aux flux d’informations et prenez la responsabilité pour la suite des opérations.
Nous tenons à rappeler que vous ne pouvez et ne devez pas résoudre le problème seul, mais c’est grâce à vous que des spécialistes peuvent intervenir. Télécharger cette liste au format PDF
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Que faire si un parent victime de violence s’adresse à vous ?
Il convient de respecter les principes suivants : - Assurez-le de votre discrétion, sans lui promettre de garder le secret.
- Écoutez-le sans émettre de jugement.
- Valorisez sa compétence parentale.
- Ajoutez foi à son récit.
- Remerciez-le de sa confiance.
- Prenez clairement position contre la violence.
- Discutez des répercussions de la violence domestique sur l’enfant.
- Montrez-lui vos possibilités d’action et vos limites.
- Indiquez-lui les possibilités de conseil et incitez-le à demander de l’aide.
Nous tenons à rappeler que vous ne pouvez et ne devez pas résoudre le problème, mais c’est grâce à vous que des spécialistes peuvent intervenir. Télécharger cette liste au format PDF
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Que faire si la personne violente s’adresse à vous ?
Il convient de respecter les principes suivants : - Écoutez-la et prenez le temps nécessaire.
- Remerciez-la de sa confiance.
- Prenez clairement position contre la violence, et non contre la personne.
- Discutez des répercussions de la violence domestique sur l’enfant.
- Recommandez-lui un service de conseil spécialisé.
Par exemple, PRAXIS : https://www.asblpraxis.be/
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Il y a-t-il des comportements à éviter lors de l’accueil de personnes victimes de violence ?
À ne jamais faire : - Ne demandez pas de détails.
- Ne demandez pas pourquoi.
- Ne posez pas de questions suggestives.
- N’émettez pas de jugement, par exemple concernant la personne violente.
- N’agissez pas sans le consentement de la personne concernée. Exception : prise de contact (anonymisée) avec des services de conseil spécialisés et avis de détresse.
- N’agissez pas précipitamment.
- Ne prenez pas d’initiatives propres, par exemple dénonciation à la police (attention 458bis Code Pénal).
- Ne rendez pas public ce qu’on vous a confié.
- Soulignez vos limites et compétences et ne les outrepassez pas.
- Ne faites pas l’intermédiaire entre les parties concernées.
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Existe-t-il des organisations que je peux contacter afin d’avoir des informations complémentaires, des conseils sur comment accompagner une personne victime de violences conjugales ?
Il y a des organisations que vous pouvez appeler pour poser vos questions, demander des renseignements spécifiques ou communiquer directement ces numéros de téléphone aux personnes qui viennent vous voir. - Ecoute Violences Conjugales – 0800/30.030. Ces derniers sont également disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. L’appel est gratuit et anonyme.
- Le Centre de prise en charge des violences sexuelles : offre des soins multidisciplinaires aux victimes de violences sexuelles et des conseils aux personnes de soutien. Tous les soins sont proposés en un seul lieu par une équipe spécialement formée à cet effet. Le CPVS est accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Voici les coordonnées du CPVS de Bruxelles :
- Le Centre de prévention des violences conjugales et familiales (CPVCF) propose des hébergements pour femmes avec ou sans enfant(s) sans limite d'âge (entretien si demande d'hébergement) ainsi que des permanences de soutien psychologique et une permanence sociale pour toute personne concernée.
- Lieu : Boulevard de l'Abattoir n°27-28 1000 Bruxelles
- Accueil et permanence téléphonique : du lundi au vendredi de 9h à 17h au 02 539 27 44
- Formulaire de contact
- L’ADDE (association pour le droit des étrangers) offre un accompagnement social : une écoute dans un cadre confidentiel et bienveillant, une analyse globale de la situation, une guidance et un accompagnement dans les démarches et une orientation vers les services ressources pertinents. Les permanences sociales ont lieu le mardi à 9h et vendredi à 9h (rdv à prendre sur place, inscription selon l’ordre d’arrivée). Les permanences AVEVI (pour étrangers victimes de violences intrafamiliales) ont lieu le jeudi à 9h et le vendredi à 13h (rdv à prendre sur place).
- Lieu : Rue du Boulet 22, 1000 Bruxelles
- La Maison des parents solo offre divers services : des permanences sociales, des consultations juridiques, des consultations psychologiques, un accompagnement pluridisciplinaire psycho-social et juridique, des activités parents-enfants et des ateliers parents.
En cas de besoin d’une aide juridique :- Projet du Barreau de Bruxelles : du 13 novembre 2023 au 13 mai 2024, la 1ère consultation juridique est gratuite auprès d’un avocat formé en cette matière. Contacter lva@barreaudebruxelles.be ou au 0475/34 58 80. Un avocat prendra contact avec les victimes dans les 48h et les recevra en son cabinet endéans les 8 jours.
- Casa Legal offre un espace d’écoute où venir exposer les difficultés juridiques et autres questionnements. L’asbl est composée de trois services : la permanence de première ligne socio-juridique, la défense juridique dans le cadre du SAHO et le service de médiation, qui proposent un accompagnement interdisciplinaire.
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Quels sont les directives et textes légaux (volet pénal) en matière de violence intrafamiliale ?
Nous relevons notamment les textes suivants : - 03.2006 Circ. COL 3/2006 Définition de la violence intrafamiliale et de la maltraitance d'enfants extrafamiliale, l'identification et l'enregistrement des dossiers par les services de police et les parquets (inforum n°209062)
- 03.2006 Circ. COL 4/2006 Circulaire commune de la ministre de la justice et du collège des procureurs généraux relative à la politique criminelle en matière de violence dans le couple (inforum n°208866)
- 06.2020 Circ. COL 15/2020 Outil d’évaluation du risque - Directives du Collège des procureurs généraux visant à généraliser l’utilisation d’un outil d’évaluation du risque de première ligne en matière de violence dans le couple par les services de police et les parquets (inforum n°338802)
- 12.2020 Circ. COL 20/2020 Généraliser la pratique de la 'revisite' par le service de police en matière de violences entre partenaires pendant la période de crise sanitaire liée au coronavirus (inforum n°340818)
- Bouton d’alarme, bouton que les victimes peuvent activer quand elles se sentent en danger. – voir la zone de police.
- Projet d’hébergement d’urgence – voir la zone de police et les maisons d’accueil spécialisées.
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Quelques mythes et fausses croyances relatives au dépôt de plainte
- Toute personne peut être entendue dans le commissariat de son choix – OUI
- La police a le devoir d’acter – OUI
- Possibilité de l’anonymat – NON
- L’auteur sera convoqué – OUI
- L’auteur sera arrêté et éloigné dès le dépôt de plainte – NON
- C’est l’auteur qui doit quitter le domicile - NON
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Est-ce que les violences conjugales peuvent fonder le divorce ?
En théorie, les violences subies pendant le mariage peuvent fonder le divorce sur base de l'article 229, §1 du Code civil. En pratique, c’est cependant rarement le cas en raison des difficultés à démontrer les violences conjugales s’il n’y a pas de condamnation pénale. Il existe une présomption de désunion irrémédiable à l’article 229, §2 et §3 du Code civil qui amène les juges à fonder automatiquement le divorce sur les délais lorsqu’ils sont atteints. L’absence de la mention des violences conjugales dans le jugement de divorce peut constituer une forme de violence supplémentaire pour certaines victimes. Base légale : art. 229 Code civil « § 1er. Le divorce est prononcé lorsque le juge constate la désunion irrémédiable entre les époux. La désunion est irrémédiable lorsqu'elle rend raisonnablement impossible la poursuite de la vie commune et la reprise de celle-ci entre eux. La preuve de la désunion irrémédiable peut être rapportée par toutes voies de droit. - 2. La désunion irrémédiable est établie lorsque la demande est formée conjointement par les deux époux après plus de six mois de séparation de fait ou qu'elle est répétée à deux reprises conformément à l'article 1255, § 1er, du Code judiciaire.
- 3. Elle est également établie lorsque la demande est formée par un seul époux après plus d'un an de séparation de fait ou qu'elle est répétée à deux reprises conformément à l'article 1255, § 2, du Code judiciaire ».
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